Bordure - L'ascenseur sensationnel

Une pratique de plus en plus répandue

Dans une période où la (re)connexion à son corps et la qualité priment sur la performance et la quantité, l’edging est une pratique qui devient de plus en plus utilisée.

Namasté

On pourrait presque la qualifier de méditative ou l'assimiler à une pratique de yoga tellement elle renvoie à la concentration sur le moment présent, à la respiration profonde et permet d’apprendre à mieux contrôler son corps pour l’amener à la destination souhaitée, à savoir, au plaisir intense, aka, l’orgasme!

L’ascenseur sensationnel

La pratique de l’edging consiste à contrôler ses sensations à travers le contrôle de son corps pour retarder l’atteinte de l’orgasme. Même si on affirme haut et fort que l’orgasme n’est pas un objectif en soi, que le voyage est plus important que la destination, l’edging est justement une pratique qui va renforcer cela. 

Comment se pratique l'edging ?

En faisant monter et descendre l’excitation sexuelle jusqu’à ce qu'on ne puisse plus se retenir. Un peu comme attendre d’avoir très faim pour savourer encore plus ce qu’on mange…

Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué 🙃

Oui effectivement, pourquoi ne pas aller directement à l’orgasme?

Déjà parce que ça met une pression de toujours et tout de suite atteindre l’orgasme… Si pour vous c’est BINGO! à chaque fois, merci de nous donner votre formule magique…

Ensuite parce qu’apprendre à retarder l’atteinte de l’excitation maximale comporte plusieurs gros avantages:

• La prolongation de l’excitation sexuelle augmente la production de dopamine, et donc, procure un plaisir plus intense
• En se focalisant plus sur les sensations présentes on diminue la pression de la performance
• En se concentrant sur son corps et ses sensations, on apprend mieux à connaître son corps et améliorer son utilisation
• En partageant cette pratique avec son/sa partenaire, on favorise la complicité et la connexion et surtout on se donne toutes les chances d’atteindre l’orgasme ensemble, au même moment  (le rêve non?)

Alors comment qu’on fait????

Pendant l’acte, que ça soit avec quelqu’un d’autre ou en solo, on se fixe une échelle de plaisir allant de 1 à 10 (1 étant “ça commence tout doucement à faire du bien par où ça passe” à 10 “wow mamaaaaaa”). L’idée est de s'arrêter quand on arrive à 8-9 pour se retrouver à 3-4. Donc, on ne monte pas jusqu’à l’orgasme, on s'arrête juste avant, et on ne descend pas jusqu’à ne presque plus rien ressentir, on reste un peu dans le mood quand même.

Pour ça, plusieurs possibilités:

• S’arrêter, bien sûr, mais quelques secondes le temps de calmer le jeu
• Prendre de grandes et profondes inspirations
• Ralentir le rythme
• Si on se stimule avec un sextoy, notamment vibrant ou à pulsation d’air, le retirer et continuer à la main

Comme pour toute pratique, ça demande un peu de patience et d’entraînement mais le jeu en vaut la chandelle!

Et puis surtout, ça ne doit pas devenir une discipline… Juste une expérience à tenter tout en laissant encore de la place à la spontanéité d’une pratique plus “classique”.